Le festin de l’araignée – concert familles

La note de Sybille Wilson :

Mille mains pour interpréter le  Festin de l’Araignée d’Albert Roussel.

Je rêvais d’une véritable collaboration entre musiciens, danseurs et spectateurs petits et grands: elle prendra la forme d’un ballet de mains, de corps et d’instruments de musique qui, le temps d’un Concert Famille ou d’un Concert Scolaire, se retrouveront ensemble à interpréter une œuvre symphonique et chorégraphique. Sur scène comme dans le public, des insectes divers naîtront dans des gants agiles, et trouveront leur chemin dans l’espace,  à travers la musique d’Albert Roussel et une chorégraphie de Robert Swinston.

Ce moment de collaboration artistique, à laquelle les spectateurs participeront, constitue la deuxième partie du concert-spectacle… La première servira à offrir aux spectateurs-interprètes les clés de compréhension de l’œuvre, et leur permettra d’apprendre et de répéter la chorégraphie.

Comprendre la musique pour interpréter la chorégraphie de l’araignée et des insectes

Un geste chorégraphique est placé sur une musique spécifique ; il faut repérer le rythme, le phrasé, la sonorité de cette musique. Il faut comprendre aussi l’argument du ballet, et la structure générale du morceau. S’imprégner bien sûr de l’énergie et de l’émotion de l’orchestre.

Dans le cas du ballet-pantomime Le Festin de l’Araignée de Roussel, la musique évoque le  monde cruel et tragique des insectes : le microcosme des fourmis,  des mantes religieuses, des araignées, des éphémères, proies (et dîner !) d’une araignée. Une oreille aiguisée pourra repérer le frisson des fils de la toile saisi par les tremolos des violons ou les harmoniques des violoncelles, imaginer la qualité des déplacements des insectes  (saccadés parfois, en envol à d’autres moments..), ou leur corporalité ; la chorégraphie s’en inspirera.

Une rencontre entre musique-danse et science

Si cette première partie du spectacle propose une écoute approfondie de l’œuvre, elle aura aussi pour but de créer un lien entre la musique (et l’imaginaire du compositeur), et le monde naturel, décrit par les entomologistes. Musique et science se croiseront afin de mieux élaborer la chorégraphie des mains des spectateurs.

Le menu de cette première partie – la rencontre entre musique, entomologie et danse- sera menée par une équipe de choc.

J’ai fait appel à Fred Courant – présentateur de l’émission télévisuelle C’est pas sorcier pendant 20 ans – pour parler de la musique de Roussel et du monde entomologique.

A ses côtés interviendront aussi six danseurs de Centre National de danse d’Angers, qui l’aideront à mener les spectateurs vers la chorégraphie du spectacle.

Enfin Simon Proust, chef d’orchestre, sera à la baguette pour faire répéter les 50 musiciens et les spectateurs…

Les mille mains seront ainsi prêtes pour leurs interventions dans le ballet de Roussel.